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SOMMAIRE
les points de vue dans l'espace
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C'est en 1543 que Copernic expliqua dans son traité sur les Révolutions des Orbes célestes que les calculs des orbites des planètes se simplifiaient si on les référait au soleil, considéré comme immobile dans l'espace. Cela permettait de représenter les résultats observés et d'en prévoir de nouveaux. Il y avait là une grande trouvaille, même s'il fallut attendre 1618 pour que Kepler explicite l'ensemble des trois lois de ce calcul.
L'innovation de Copernic revenait implicitement à remplacer le véritable observateur
posté sur la terre, par un autre observateur situé, si cela eût été possible
au centre du soleil !


En fait les lois de Kepler ne paraissaient pas tout-à-fait rigoureuses. On observait dans le mouvement des planètes des écarts, qu'on expliquait, dans la cadre de la loi de Newton, par des forces exercées par les planètes les unes sur les autres. C'est ainsi que Urbain Le Verrier, en analysant les inégalités de l'orbite d'Uranus, put prévoir l'existence et la position de Neptune, et permettre ainsi son observation par Johann Galle en 1846. En réalité, le point pour lequel les calculs se simplifient n'est pas le centre du soleil, mais le centre du système solaire. C'est lui qu'il faut considérer comme immobile dans l'espace.
Les lois de Kepler sont rigoureuses si on remplace le véritable observateur
par un observateur (évidemment fictif !) qui serait posté
au centre du système solaire.